Jean entre dans l’appartement de son collègue de boulot.

• Ouaa, c’est trash. Je connaissais des Otaku qui maltraitent leur poupée gonflable avant de leur vouer une sorte de culte, mais là, c’est hard.

• Bof, ce ne sont que des objets.
• Bonjour Monsieur Jean, heureux de vous connaitre.
• Ta gueule, la poupée, on parle entre homme.
• Franchement, c’est flippant, ces robots biologiques. Comment tu fais pour ne pas la prendre pour une humaine ? C’est la même chair, c’est uniquement le cerveau qui est modelé pour accepter tout ce que veut son propriétaire.
• Facile, tu l’as dit, c’est un robot biologique.
• Tu peux la rhabiller, ça me gêne là.
• Chochotte.
• Non mais sérieux, c’est quoi ces marques rouges sur ses fesses ?
• Elle a été méchante.
• On traite pas une fille comme ça, non mais sérieux.
• Ce n’est pas une fille.
• OK, mais à quoi bon ?
• C’est l’intérêt, si je faisais ça à une fille, j’aurais droit à quelques années de prison.
• Mais c’est presque une fille.
• Presque, c’est cela qui change tout. On a tous les avantages sans les inconvénients, aucune vraie personne accepterait de vivre comme cela.
• Je comprends pour dormir avec ou les corvées domestiques, mais pourquoi lui taper dessus ?
• Cela défoule.
• C’est pour éviter de taper ta cheffe ?
• Je parie qu’elle doit boxer sa propre poupée à mon effigie.
• Elle a dû en tuer 2 ou 3 alors.
• Tu es super drôle…
• Toujours pas de copine ?
• Si Félicia, on se voit un peu. Je ne la supporte pas plus de 2h d’affilée.
• Elle est chiante ?
• Non mais…
• J’imagine que tu as perdu l’habitude que l’on te dise “non” ?
• Pas du tout.

• transhumanisme